Jour le jour

Liens glanés sur le web au jour le jour par Luc Miller.

1er mai 2020 – 16 mai 2020

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John Horton Conway (26 décembre 1937 – 11 avril 2020).

Le professeur Conway dans son bureau de Princeton en 1993 (Crédit : Dith Pran / The New York Times). Agrandir.
Credit: Dith Pran/The New York Times.

Sa joie communicative dans les mathématiques.

En lui décernant son prix d’Exposition Mathématique, la Société Mathématique Américaine célébrait ainsi le style de Conway :

He has a rare gift for naming mathematical objects, and for inventing useful mathematical notations. His joy in mathematics is clearly evident in all that he writes (2000 Steele Prizes, Notices of the AMS).

Conway relatait avec humour son expérience personnelle de la fragilité des résultats en théorie des groupes – la construction d’un groupe venant souvent mettre à bas une preuve antérieure de son impossibilité :

The trouble is that groups behave in astonishingly subtle ways that make them psychologically rather difficult to grasp. We might say that they are adept at doing large numbers of impossible things well before breakfast (The Mathematical Intelligencer, 1980).

Le rayon de soleil suivant illustre la joie que me communiquait le style mathématique de ce forgeur de notions et de notations. A l’instar du petit théorème de Fermat, il l’avait baptipsé My little theorem.

Le petit théorème de Conway.

Les triangles équilatéraux se caractérisent par la propriété que chaque rapport de deux côtés et chaque rapport de deux angles est rationnel (John Horton Conway, The Mathematical Intelligencer, 2014).

Travels with John Conway, in 258 Septillion Dimensions.

The Princeton mathemagician, who died in April, left an engaging legacy of numerical gamesmanship (Siobhan Roberts, The New York Times, 2020).

John Conway Solved Mathematical Problems With His Bare Hands.

The legendary mathematician, who died on April 11, was curious, colorful and one of the greatest problem-solvers of his generation (Kevin Hartnett, Quanta Magazine, 2020).

John Horton Conway: the world’s most charismatic mathematician.

John Horton Conway is a cross between Archimedes, Mick Jagger and Salvador Dalí. For many years, he worried that his obsession with playing silly games was ruining his career – until he realised that it could lead to extraordinary discoveries (Siobhan Roberts, The Guardian, 2015).

Documentaires Scientifiques de l’Institut Henri Poincaré (IHP).

Disponibles exceptionnellement pendant le confinement, jusqu’au 17 mai 2020.

Man Ray et les équations shakespeariennes.

De la rencontre de l’artiste Man Ray avec le monde mystérieux des mathématiciens émerge l’une des plus importantes séries artistiques du surréalisme, « les équations shakespeariennes », mêlant sciences et poésie. Un film de de Quentin Lazzarotto, avec :

  • Frédéric Brechenmacher, Historien des Mathématiques / Polytechnique ;
  • Patrick Popescu-Pampu, Mathématicien / Université de Lille Mathématicien / CNRS ;
  • Emmanuel Giroux, Mathématicien ;
  • François Apéry, Responsable scientifiques des modèles mathématiques IHP ;
  • Hélène Heynard-BONTEMPS, Mathématicienne, Institut des Mathématiques - Jussieu ;
  • Serge Sanchez, Biographe de Man Ray Man Ray, Gallimard 2014 ;
  • Andrew Strauss, Spécialiste de Man Ray / Man Ray Expertise Committee ;
  • Edouard Sebline, Spécialiste d’Art Moderne et de Man Ray Expert indépendant ;
  • Vincent Montcorgé, Photographe spécialisé dans les sciences ;
  • Ana Rewakowicz, Artiste Plasticienne ;
  • Théophile Charenat, Metteur en scène / Compagnie AMAB ;
  • Théo Touvet, Artiste Danseur / Roue Cyr.
Section d’hélicoïde développable et Expression modulaire d’une fonction elliptique. Man Ray, Objets mathématiques, 1934 - 1936. Centre Pompidou / Man Ray Trust.
© Georges Meguerditchian - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Man Ray Trust / Adagp, Paris.
Section d’hélicoïde développable et Surface à longueur constante. Man Ray, Objets mathématiques, 1934 - 1936. Centre Pompidou / Man Ray Trust.
© Georges Meguerditchian - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Man Ray Trust / Adagp, Paris.

Patrice Jeener, le graveur de mathématiques.

Patrice Jeener évoque son travail quotidien : des centaines de gravures qui représentent des graphiques, des concepts et des objets mathématiques. Voilà 50 ans qu’il a décidé de mêler la pureté des équations avec la noblesse du cuivre et du burin. A travers cet art méconnu de la gravure, il rend sensible l’imaginaire mystérieux des mathématiciens. Ces formes arabesques sont comme autant de rêves de science-fiction, de rêves d’univers, qui nous transportent au cœur de l’esprit des mathématiques et de la création artistique. Deux mondes finalement pas si différents.

Einstein et la Relativité Générale.

Avec Thibault Damour, physicien théoricien, IHES ; Jean-Philippe Uzan, physicien théoricien IHP/IAP/CNRS ; Cédric Villani, mathématicien, IHP/CNRS/UPMC; et alii.

L’Esprit Shannon.

Portrait de l’ingénieur-mathématicien Claude Shannon, inventeur de la théorie de l’information. Film présenté dans le cadre de l’exposition le magicien des codes au musée des arts et métiers. Avec Cédric Villani et Yann Ollivier.

Théorie de l’information (pour accompagner L’Esprit Shannon).

Claude Shannon, père fondateur de la théorie de l’information, aurait eu 100 ans en 2016. La théorie de la communication qu’il a élaborée initie trois domaines de recherches : l’échantillonnage, la compression et les codes correcteurs.